Dictionnaire du ferroviaire

Distances

I.    Autorisations de grande voirie (zones réservées). - 1° Distance à observer pour les constructions riveraines (art. b, loi 15 juill. 1845). (Y. Alignements, § 2.) - 2° Constructions existantes lors de l'établissement des chemins de fer (même art. 5, loi 15 juill. 1845). (V. Bâtiments, § 2, Dépendances et Dépôts, § 2.) - Excavations interdites aux abords des ch. de fer (art. 6, même loi de 1845). (V. Excavations.) -4° Servitude relative à l'établ. à une distance de moins de 20 mètres d'un ch. de fer, des couvertures en chaume, des meules de paille, de foin et d'autres dépôts de matières inflammables (art. 7, même loi de 1845). (V. Couvertures, Dépôts, § 2 et Incendies.) - 5° Distance à observer pour les dépôts de pierres ou objets non inflammables (art. 8, même loi de 1845). (V. Dépôts, |1.) - 6° Exploitation aux abords des chemins de fer des mines, minières, tourbières, carrières et sablières (Voir ces mots). - 7° Distance des plantations (V. Arbres et Plantations). - 8° Servitudes diverses (V. Servitudes).

Réduction éventuelle des distances et zones de servitude.- « Lorsque la sûreté publique, la conservation du chemin et la disposition des lieux le permettront, les distances (ou zones de servitudes déterminées par la loi de 1845) pourront être diminuées en vertu d'ordonnances royales rendues après enquêtes. » (Art. 9, loi du 15 juill. 1845.)

Démolition ou suppression des bâtiments, plantations, excavations et dépôts riverains (art. 10, loi 15 juill. 1845). - V. Bâtiments, Carrières, | 5, Plantations, etc.

Distances des ouvrages et appareils fixes de la voie. - V. Barrières, Culées, Disques-signaux, Obstacles et Ouvrages d'art.

II.    Distances moyennes entre les stations. - L'espacement moyen entre deux stations consécutives, calculé pour l'ensemble de 1263 gares des grandes lignes et des principaux embranchements, ne s'éloigne guère de 7,160 mètres. Aux environs des grands centres de population, cette distance moyenne est inférieure à 6,000 mètres pour un assez grand nombre de stations; mais nous rappellerons qu'au point de vue des tarifs la plus petite distance parcourue est comptée pour 6 kilom. (art. 42 du cah. des ch.). - Les moyennes dont il s'agit ne présentent pas une variation de plus de 3 ou 400 mètres, en plus ou en moins, pour les divers réseaux, qui peuvent être classés dans l'ordre suivant, quant au rapprochement des stations (le premier réseau inscrit est celui dont les gares sont les moins espacées), savoir : 1° Midi; 2° Est; Lyon; 4" Nord; 5° Orléans ; 6" Ouest.

Enfin, dans certaines contrées où la fréquentation des chemins de fer présente une importance locale très restreinte, l'espacement entre deux stations consécutives atteint jusqu'à 13, 17 et même 20 kilom.; mais ce sont là des exceptions qu'on ne rencontre guère dans les pays véritablement agricoles et industriels,

Distance moyenne entre les passages (de chemin de fer). - Y. Passages.

III. Mode de comptage des distances de transport. - Avant d'ouvrir une ligne nouvelle à l'exploitation, les ing. de l'état dressent, contradictoirement avec ceux de la compagnie, le tableau des distances kilométriques qui doivent servir de base aux tarifs. Ces distances sont ordinairement comptées de station à station, à partir de l'axe du bâtiment des voyageurs. Lorsque cette nouvelle ligne n'est qu'un prolongement ou un embranchement d'un autre chemin, il est bien entendu que les distances doivent être mesurées à partir des stations de la ligne principale (1).

Les distances définitives, approuvées par le ministre et notifiées à la compagnie, sont ensuite repérées sur la ligne et servent de base aux tarifs.

Dans certains cas, toutefois, lorsqu'il s'agit, par exemple, de parcourir un rebroussement, à l'aller et au retour, ou d'imposer aux voyageurs et aux marchandises un trajet plus considérable que celui qu'ils devraient réellement effectuer, les compagnies sont dans l'usage de réduire d'autant la distance légale et de ne compter dans les tarifs que le parcours effectif ; mais il n'existe aucune règle générale à cet égard, et les dispositions particulières à prendre, en semblable circonstance, comme dans tous les autres cas où les compagnies trouvent équitable ou avantageux de modifier les bases kilométriques des taxes, sont subordonnées à l'approbation de l'administration supérieure. (V. Tarifs, § 7). - Voir aussi au mot Homologation la cire. min. du 28 oct. 1879, relative à la mise en applic. des tarifs.

Délai à observer (pour la production des états de distances). (Cire, minist. du 22 noo. 1879, aux insp. gén. du contrôle.) - « Monsieur l'inspecteur général, par une cire, en date du 28 oct. dernier dont vous avez reçu copie, j'ai rappelé aux comp. des ch. de fer que les tarifs destinés à être appliqués sur de nouvelles lignes ou sections de lignes, ne devraient jamais être mis en vigueur avant d'avoir été homologués et sans avoir reçu la publicité préalable prescrite par le règlement. - Je désire que de son côté le service du contrôle fasse ce qui dépendra de lui pour faciliter aux compagnies les moyens de préparer en temps utile les propositions de tarifs, - En effet, cette préparation est nécessairement subordonnée au chaînage contradictoire des distances qui servent de base aux calculs des taxes. Je vous serai donc obligé de prendre les dispositions nécessaires pour que le chaînage de toute nouvelle ligne soit effectué aussitôt quo l'état d'avancement des travaux le permet, et de faire en sorte que dans tous les cas les procès-verbaux de constatation soient clos défin. deux mois au moins avant l'époque présumée de l'ouverture. »

Initiative du chaînage - (attribuée aux ingénieurs de la construction par l'état, ou du contrôle des travaux des compagnies). - Dépêche minist. du 7 janvier 1880, adressée à l'insp, gén. du contrôle d'un des grands réseaux) : - Monsieur l'inspecteur général, en réponse à ma cire, du 22 nov. 1879, relative au délai à observer pour la production des états de distances des lignes nouvelles, vous me priez de vous faire connaître si les opérations de chaînage ne doivent pas être effectuées par le service de la construction plutôt que par le contrôle de l'exploitation.

Ainsi que vous l'avez pensé, c'est, bien au service de la construction qu'il appartient, en règle générale, de procéder à la constatation des distances; et j'ai pris soin, en conséquence, d'adresser directement ma cire, aux ingén. en chef chargés d'un service d'études ou de contrôle de travaux.

(1) Le mode de comptage des distances sur les chemins de fer soulève, dans la pratique, une petite difficulté qui doit appeler l'attention. Ainsi, pour les tarifs, on a vu que les distances partaient de l'axe du bâtiment des stations, tandis que, pour déterminer graphiquement la longueur réelle de la ligne, il faut partir de l'extrémité même du chemin, c'est-à-dire du heurtoir des locomotives.

Toutefois, il peut arriver que, le contrôle de la construction n'existant plus, cette constatation soit faite par le contrôle de l'exploitation.

Il peut se faire également, c'est ce qui a lieu sur le réseau de l'Est, par exemple, que les pr.-verb. de chaînage soient dressés contradict. entre les représentants de la comp. coneess. et ceux du contrôle de la construction, assistés d'un agent du contrôle de l'exploitation.

C'est en prévision de ces deux cas, et surtout par mesure d'ordre que la cire, du 22 novembre vous a été communiquée. - Il reste donc bien entendu que les agents de votre service n'ont pas à intervenir dans les circonstances ordinaires..... »

Poteaux kilométriques et bornes hectomêt. des distances. - V. Poteaux.

IV. Croquis des distances. - Une cire. min. du 24 janvier 1839 a prescrit l'établissement et la tenue au courant de croquis généraux, sur lesquels sont repérées les distances de toutes les stations, bifurcations et limites de départements, à partir de Paris; ces croquis sont dressés d'après les règles suivantes :

« Les distances entre les stations, les points de bifurcation et les limites des départements sont indiquées par les chiffres écrits parallèlement au tracé du chemin,

« Les chiffres placés perpendiculairement au tracé représentent les longueurs additionnées depuis la gare de Paris, en passant par le chemin le plus direct et sans aucun rebroussement.

« Les distances sont comptées d'axe en axe pour les points intermédiaires et jusqu'aux heurtoirs des locomotives pour les points extrêmes, soit au départ, soit à l'arrivée.

« Toutes les distances sont comptées en mètres.

« Toqs les points de bifurcation sont désignés par des lettres A, B, G, etc. »

Renseignements ultérieurs. - Une cire. min. du 10 août 1859 qui accompagnait l'envoi aux compagnies et aux chefs du contrôle des premières épreuves du croquis général indicateur des distances, approuvé par l'admin. et qui faisait ressortir le chiffre de la longueur totale, déterminée pour chaque réseau d'après les bases ci-dessus indiquées contenait la recommandation suivante, adressée aux ingén. du contrôle :

« Il serait bien à désirer que ce chiffre, établi de concert avec la compagnie, pût être adopté par elle comme base de tous ses calculs sur l'ensemble du réseau livré à l'exploitation. Vous devrez, en ce qui vous concerne, le prendre comme point de départ dans tous les tableaux que vous pourrez avoir à me fournir, sauf les modifications successives que le temps doit nécessairement y introduire, telles que : l'ouverture de sections nouvelles, l'adjonction de nouveaux raccordements, le déplacement de gares, d'aiguilles des points de bifurcation, etc. A cet effet, vous voudrez bien conserver, dans votre bureau, un exemplaire de ce croquis, qui devra être tenu constamment à jour, et avoir soin de me donner immédiatement connaissance de tous les changements qui pourraient y être apportés par l'une des causes ci-dessus mentionnées ; ces indications devront comprendre la date réelle des ouvertures, conformément à ma précédente circulaire du 2i novembre 1857. Veuillez, je vous prie, vous entendre à ce sujet avec la compagnie qui comprendra, sans doute, l'avantage d'entrer dans cette voie régulière. »

Enfin, par une dépêche du 10 juin 1861, le ministre a fait connaître aux chefs de service du contrôle qu'il attachait beaucoup d'importance à l'exécution des dispositions qui viennent d'être rappelées. - V. Ouvertures de gares.

Exercice d'industries dans les gares.-Appl. de l'art. 70 del'ordonn. du 13 nov. 1846. - V. Bibliothèques, Bazars, Buffets, Industries, Journaux et Vente.

I.    Intérêts attribués aux actionnaires. - Y. Actions, § 3.

Garantie d'un minimum d'intérêt. - Voir les mots Bénéfices, Conventions et Garantie.

II.    Impôt sur les actions et oblig. de ch. de îèr. - V. Impôt et Timbre.

Base de l'impôt sur les ch. de fer. - Voir les mots Décime et Impôt.

Consignation de marchandises. - V. Consignations, Destinataire, | 2, et Entrepôt.

Manoeuvres illicites. - V. Arbitrage, Billets, Escroqueries, Fausses déclarations, Fraudes.

I. Définition du domaine public. - L'art. 538 du Code civil porte :

« 538. Les chemins, routes et rues à la charge de l'état, les fleuves et rivières navigables ou flottables, les rivages, lais et relais de la mer, les ports, les havres, les rades et génér. toutes les portions du territoire français qui ne sont pas susceptibles d'une propriété privée, sont considérés comme des dépendances du domaine public. »

A cette nomenclature il faut ajouter les chemins de fer construits ou concédés par l'état, ainsi que les dépendances de ces chemins, dont les compagnies seront usufruitières jusqu'à l'expiration de leur concession, mais dont l'état est nu propriétaire et qui rentrent dès lors dans le domaine public. - V. Dépendances et Déviations. »

Chemins d'intérêt local. - La nue propriété des lignes d'intérêt local est attribuée en principe aux départements ; mais ces chemins, par les conditions de leur service et de leur exploitation n'en font pas moins partie du domaine public. - V. Chemin de fer d'intérêt local, Contributions, § 5 et Grande voirie.

Domaine militaire (Art. 540 et 541 Gode civil). - P. mém.

Délaissés de routes ou de lits de cours d'eau. - V. Déviations.

Distinction entre le domaine public et le domaine privé. - Cette distinction ne ressort pas bien des articles précités du Gode civil. Le domaine public proprement dit semble caractérisé par cette circonstance qu'il est inaliénable et qu'il est placé, pour la police et la conservation, sous la sauvegarde des autorités ou des tribunaux administratifs (loi du 29 floréal an x). On pourrait l'appeler le domaine de la grande voirie.

Le domaine public de l'état comprendrait aussi, d'après certains auteurs, les monuments ou édifices affectés à des services de l'état, mais ici la police et la conservation sont soumis à la pénalité correctionnelle prévue par l'art. 257 du Code pénal.

Dans un arrêt du 7 août 1883 (contrav. de gr. voirie), le C. d'état a établi qu'un terrain acquis par l'état pour l'établ. d'un ch. de fer n'est considéré comme étant incorporé au domaine public que lorsqu'il a reçu son affectation. Jusqu'alors, il dépend du domaine privé de l'état et n'est pas soumis aux lois et règlem. sur la gr. voirie. V. Dépendances, 11, et Terrains.

La distinction entre le domaine public et le domaine privé de l'état, qui a fait l'objet de nombreuses discussions devant les Chambres, intéresse fort peu d'ailleurs les chemins de fer, dont l'accroissement domanial est toujours une chose d'utilité publique, soit que cet accroissement résulte d'une cession gratuite d'une partie du domaine public ou privé de l'état, soit que l'aliénation des terrains ainsi transformés ait lieu par voie d'expropriation. - V. Cours d'eau, § 2, et Terrains, | 3.

Expropriation ou occupation du domaine public. - Une cire. min. du 24 déc. 1873 rappelle nettement qu'aucun immeuble dépendant des fortifications ne doit être compris dans les arrêtés qui désignent les propriétés à exproprier pour cause d'utilité publique. - Il en est de même

naturellement de toutes les dépendances du domaine publie. Lorsqu'il y a lieu à transformation, ce ne peut être qu'après entente préalable entre les services compétents, et après autorisation administrative. - Mais même dans ces conditions, les portions ou parcelles du domaine public restées sans emploi par suite de nouveaux ouvrages, doivent régulièrement faire retour à l'Etat (cire, minist. 19 août 1878. (V. Terrains, § 5°.)

Domaine privé de l'êtat. - Enfin pour son domaine privé (forêts, terrains, etc.) l'Etat fait faire la police par ses gardes forestiers qui sont officiers de police judiciaire comme les gardes champêtres des communes. - Ce domaine privé constitue ce que l'on a appelé soit les biens d'êtat, soit les biens nationaux. - D'après un avis du conseil d état, approuvé le 21 février 1808, et où il ne s'agit évidemment que du domaine privé, les biens et domaines nationaux sont comme des propriétés particulières susceptibles d'être aliénés, en cas de besoin, pour utilité publique départementale ou communale.

Acquisition par les compagnies du domaine privé de l'état. - « Les biens de l'état peuvent aussi être acquis par des concess. de tr. publ., lesquels sont obligés d'en payer la valeur lors même que la propriété des choses qu'ils créent doit revenir à l'Etat au bout d'un certain temps ». (C. Cass. 8 mai 1865 et 29 déc. 1868.) - Un terrain frappé de domanialité par suite de son incorporation à la voie ferrée, ne peut plus faire l'objet d'une action en délaissement contre la compagnie. (C. C., 10 janv. 1883.)

Terrains provenant des déviations. - V. Déviations et Terrains.

Canalisation traversant un passage à niveau. - Y. Conduites.

II.    Domaine privé des compagnies (placé en dehors du service et de la surveillance des ingénieurs de l'état). - La comptabilité de ce domaine est ordinairement confiée aux architectes particuliers des compagnies. - Y. Architectes.

Droit proportionnel (à payer par les compagnies). - V. Contributions, § 2.

Occupation par les compagnies du domaine de l'état. - Y. Terrains.

III.    Admin. des domaines (questions se rapportant au service des ch. de fer) :

Remise aux domaines de terrains restés sans emploi. (Applie. de l'ordonn. du 22 mars 4835.)

« Art. 1er. - Les terrains ou portions de terrains acquis pour des travaux d'utilité publique, et qui n'auraient pas reçu ou qui ne recevraient pas cette destination seront remis à l'admin. des domaines pour être rétrocédés, s'il y a lieu, aux anciens propriétaires ou à leurs ayants droit, conformément aux art. 60 et 61 de la loi du 7 juillet 1833. (Loi abrogée. - Voir les mêmes articles de la loi du 3 mai 1841.)

Le contrat de rétrocession sera passé devant le préfet du département ou devant le sous-préfet, sur délégation du préfet, en présence et avec le concours d'un préposé de l'admin. des domaines et d'un agent du ministère pour le compte duquel l'acquisition des terrains avait été faite.

Le prix de la rétrocession sera versé dans les caisses du domaine.

2. - Si les anciens propriétaires ou leurs ayants droit encourent la déchéance du privilège qui leur est accordé par les art. 60 et 61 de la loi du 7 juillet 1833, les terrains ou portions de terrains seront aliénés dans la forme tracée pour l'aliénation des biens de l'état, à la diligence de l'admin. des domaines. » - Voir aussi ci-après, cire. min. 1er août 1878.

Payement des terrains cédés par voie d'alignement (formalités). (V. Alignements, § 9.) - Voir aussi au mot Grande voirie, l'art. 2 du régi. gén. approuvé le 20 sept. 1858, d'après lequel les riverains autorisés à s'avancer sur la voie publique payeront ou consigneront le prix du terrain avant de l'occuper et d'obtenir le tracé de l'alignement.

Occupation temporaire du domaine public. - V. Occupation.

échange ou vente de terrains (cire, du min. des tr. publ., aux préfets, 1er août 1878, rappelant, en ce qui concerne l'intervention de l'admin. des domaines, pour l'aliénation des objets et immeubles appartenant à l'état, les considérations et dispositions de la loi du lor déc. 1790, et notamment des art. 8 et 18).

« Je viens de nouveau appeler votre attention et celle des ingénieurs sur ces considérations qui peuvent se résumer en quelques mots :

« 1° L'admin. des domaines a seule qualité pour procéder à l'aliénation des objets mobiliers ou des immeubles appartenant à l'état et pour en fixer le prix.

« 2° Lorsque, dans l'intérêt du Trésor, il y a lieu de procéder à un échange de terrains entre

l'état et des particuliers, il doit être procédé à cette opération suivant les règles fixées par l'ordonn. royale du 12 déc. 1827 ou, s'il s'agit du cas prévu par l'art. 4 de la loi du 20 mai 1836, conformément aux instructions contenues dans la circulaire d'un de mes prédécesseurs en date du 20 sept. 1837. (P. mém.)

« 3° Comme conséquence de ces principes, toutes les parcelles de terrains acquises en excédent ou reconnues inutiles après la construction de voies de communication quelconques par l'état doivent être exactement et sans retard remises à l'admin. des domaines.

« Ces règles doivent trouver particulièrement leur application dans les services de construction de chemins de fer, services qui fonctionnent déjà ou vont être organisés dans un grand nombre de départements.

« J'adresse ampliation de la présente circulaire à MM. les ingénieurs, et je vous prie de vouloir bien me renvoyer revêtu de votre signature le récépissé ci-joint. »

Circulation des agents. - « Par dérogation à l'art. 61 de l'ordonn. du 15 nov.1846, le min. des tr. publ. a décidé (cire, du 31 juill. 1863) que les employés de l'enregistr. pourront pénétrer et circuler dans les bâtiments des gares ou stations, affectés aux transports en grande et en petite vitesse, afin de procéder aux vérifications que pourra nécessiter l'applic. de la loi du 13 mars 1863. - V. Lettres de voilure et Récépissés.

Renseignements à fournir aux ingénieurs. - « Dans le but de faciliter le travail d'appréciation des indemnités d'acquisitions de terrains, les ingén. des p. et ch. et autres agents de l'admin. des tr. publ. sont autorisés à se présenter dans les bureaux de l'enregistr., pendant les heures d'ouverture de ces bureaux, pour y prendre, au vu des registres, tables, sommiers et autres documents, tous les renseignements nécessaires aux évaluations dont ils sont chargés. » (Cire. min. 9 août 1843, concertée avec le min. des finances.) - V. aussi Terrains en ce qui concerne les rétrocessions.

Timbre des pétitions et des pièces administratives. - V. Timbre et Impôt.

Enregistrement et purge d'hypothèques, relatifs aux procès-verbaux, aux contrats de vente et actes d'acquisition des terrains. - V. Enregistrement.

Vente d'objets abandonnés dans les gares. - La vente des colis, objets et marchandises confiés aux ch. de fer et non réclamés, ou qu'il n'a pas été possible de faire parvenir aux destinataires, a lieu par les soins de l'adm. des domaines, conformément aux dispositions du décret du 13 août 1810, reproduit au mot Abandon, jjl.

Perception d'amendes de grande voirie. - V. Amendes.

IV. Conservation du domaine public. - V. Action possessoire et Grande voirie.

I.    élection de domicile des compagnies. - Y. art. 69 du cah. des ch.

Assignation, Statuts. - Y. ces mots.

II.    Livraison en gare ou à domicile.- V. Camionnage, Délais, Factage et Livraison.

Sommaire : I. Applic. du cah. des ch. - I bis. Dommages survenus après l'achèvement des travaux. - II. Distinction entre les dommages directs et indirects. - III. Dommages indirects. - III bis. Dépréciations éventuelles ; dommages à venir. - IV. Règlement des dommages de travaux. - V. Dommages d'exploitation. - YI. Dommages-intérêts. - VII. Dommages causés par des tiers. - (V. Dégradations.)

I. Prescriptions du cahier des charges. (Exécution des chemins concédés.) - Ext. de l'art. 17 (dommages causés aux routes et chemins). (V. Routes.) - Ext. de l'art. 21 : « Les indemnités pour occupation temporaire ou pour détérioration de terrains, pour chômage, modification ou destruction d'usines, et pour tous dommages quelconques résultant des travaux, seront supportées et payées par la compagnie. - V. Travaux.

« 22. - L'entreprise étant d'utilité publique, la compagnie est investie, pour l'exécution des travaux dépendant de sa concession, de tous les droits que les lois et règlements confèrent à l'administration, en matière de travaux publics, soit pour l'acquisition des terrains par voie d'expropriation, soit pour l'extraction, le transport et le dépôt des terres, matériaux, etc.; et elle demeure en même temps soumise à toutes les obligations qui dérivent, pour l'administration, de ces lois et règlements.

« 24. - (Dommages causés aux mines déjà concédées). - Y. Mines.

« 23. - (Dommages causés aux carrières). - Y. Carrières.

Questions de compétence. 1° Pour dommages résultant des travaux des compagnies. (V. Compétence, | 1 ; - 20 Id. pour les travaux d'entretien. (V. Compétence, § 2) ; - 3° Id., pour les travaux de l'état (mêmes références) ; 4° Id., pour les acbidents de travaux. - V. Accidents (de travaux) et Compétence, § 1.

Dommages provenant du fait des entrepreneurs. - (Responsabilité des compagnies). - D'après l'art. 22 précité du cah. des ch., les eomp. concess. sont investies des droits que les lois et règlements confèrent à l'admin., en matière de travaux publics. - En conséquence, les réclamations des particuliers ayant pour objet les dommages causés par les travaux de ces compagnies et dont elles sont responsables, doivent être déférées aux préfets compétents, soit pour être examinées par les ingénieurs du contrôle, la compagnie entendue, soit pour être soumises, s'il y a lieu, au conseil de préfecture. - On trouvera, aux mots Compétence et Travaux, les indications relatives à la compétence administrative (ou judiciaire dans certains cas), pour l'appréciation des dommages occasionnés par les travaux autorisés, ou non autorisés, exécutés par les comp. concess. et sur le règlement de ces dommages. - Nous devons ajouter que d'après la jurispr. du C. d'Etat, basée sur les clauses des cah. de ch. « les compagnies des chemins de fer sont directement responsables envers les particuliers des dommages causés par les entrepreneurs qu'elles se sont substitués dans l'exécution des travaux ». (C. d'Etat, 16 avril 1863, ch. de fer d'Orléans.)

Responsabilité des entrepreneurs et des compagnies (indications diverses). - V. Clauses et conditions générales, Compagnies, Compétence, § 3, Entrepreneurs et Responsabilité.

Responsabilité de l'état. (Affaire relative au percement d'un tunnel pour la construction d'un chemin de fer et à l'interprétation d'une convention passée entre l'état et le département, au sujet des dommages causés aux propriétés parles travaux dont il s'agit) :

<c Le département soutient que, aux termes d'une convention intervenue entre lui et le min. des tr. publ., c'est l'état qui doit prendre à sa charge le payement de l'indemnité due au sieur de la Bastide, pour le dommage causé à la propriété de celui-ci par l'établ. d'un tunnel dépendant du ch. de fer de Limoges au Dorât. Le ministre estime, au contraire, qu'aux termes de ladite convention, ce payement incombe au département. - D'une part, c'est au C. de préf. que, par applic. de l'art. 4 de la loi du 28 pluviôse an vin, il appartient de statuer sur la difficulté qui s'est ainsi élevée, entre le département et l'état, au sujet d'une convention relative à l'exécution d'un travail public et au concours du département aux dépenses qu'occasionne ce travail.

-    D'autre part, les actes attaqués, dans lesquels le ministre s'est borné à émettre un avis contraire aux prétentions du département, ne constituent pas des décisions de nature à être déférées à la jurid. contentieuse et ne font pas obstacle à ce que ce département porte devant le C. de préf. la question d'interprétation de ladite convention. Dès lors et à ce double point de vue, le département n'est pas recevable à soumettre directement cette question au conseil dËtat. »

-    (C. d'Etat, 7 août 1883.)

I bis. Dommages survenus après l'achèvement des travaux. - 1° écroulement d'un mur de soutènement. « La compétence du conseil de préfecture, pour prononcer sur les réclamations des particuliers qui se plaignent des torts et dommages procédant du fait des entrepreneurs, n'est pas limitée au cas où les dommages se manifestent pendant l'exécution des travaux; elle subsiste au cas où les dommages surviennent après leur achèvement. - Il appartient dès lors au G. de préf. de connaître de la demande d'indemnité formée par un particulier contre une comp. de ch. de fer, à raison du dommage qui avait été causé à sa propriété par l'écroulement du mur de soutènement d'une gare. La comp. tenue par son cah. des ch. d'entretenir et de réparer les ouvrages établis ne peut être actionnée pour ce fait devant l'autorité judiciaire. » (C. d'état, 20 déc. 1863.)

- 2° Dommages résultant de travaux non 'prévus au moment de l'expropriation. - « Le jury d'expropr. a fixé à la somme de 7,350 fr. l'indemnité à payer par la compagnie pour dépossession d'une parcelle de terrain, y compris toutes dépréciations et pour toutes choses, parcelle figurant sur le plan de la commune d... et appartenant à l'auteur de la dame R... Mais cette décision ne fait pas obstacle à ce que la dame R... puisse réclamer des indemnités à raison de dommages résultant de travaux qui ne pouvaient être prévus au moment de l'expropriation. » (C. d'état, 28 mars 1879.) -3° Expertise au sujet d'un chemin promis lors de l'exploitation et mal exécuté. - « Le requérant allègue donc une cause de dommages postérieure à l'expropr., et qui ne pouvait pas être prévue lorsqu'à été rendue la décision du jury. Le préjudice dont il se plaint constitue un dommage résultant-de l'exéc. de tr. publ. - Aux termes de l'art. 56 de la loi du 16 septembre 1807, le G. de préf. aurait dû, avant de statuer sur la demande du sr....., la sou-

mettre à une expertise et, dès lors, il y a lieu d'annuler l'arrêté attaqué et de renvoyer les parties devant le C. de préf., pour qu'il soit prononcé à nouveau sur les réclamations du requérant, après qu'il aura été procédé à une expertise contradictoire et, au besoin, k une tierce expertise. » (G. d'état, 16 janvier 1880.) - 4° Dommages provenant d'une déviation de route (atteinte portée à un immeuble riverain.) (V. Déviations.) - 5° Dommages éventuels, ou à venir. (V. plus loin, § 3 bis.) - 6° Distinction entre les dommages directs et les dommages indirects. - Voir ci-après :

II. Distinction à faire entre les dommages directs et les dommages indirects. -

Le Conseil d'état a admis, invariablement, que les riverains des grandes voies de communication devaient supporter, sans répétition d'indemnité, les dommages indirectement causés par les travaux que l'état effectue pour le service public. Le môme principe est naturellement applicable aux dommages indirects, résultant des grands travaux de chemins de fer, effectués par les comp. concess., subrogées aux lieu et place de l'état, par l'art. 22 de leur cah. des ch. général. - Mais, dans d'autres cas, les particuliers sont fondés à faire valoir leurs griefs, lorsqu'ils éprouvent certains dommages, qui, sans constituer une atteinte directe aux propriétés, dans le sens défini par la loi sur l'expropriation pour cause d'utilité publique, n'en apportent pas moins une modification essentielle aux conditions matérielles de l'état de choses préexistant. - Les exemples suivants nous aideront naturellement à établir notre définition :

Principaux exemples de dommages directs. (Extr. de divers arrêts du C. d'état.)

Privation des facilités d'accès. - D'après la jurispr. admin., on doit considérer comme nn dommage direct et matériel, la privation des facilités d'accès, dont jouissait une maison avant l'établ. d'une voie publique. (C, d'Etat, 28 juillet 1852.) - Cette disposition est applic. au dommage éprouvé par le propr. riverain d'une portion déroute, qui, par suite de l'établ. d'un ch. de fer, est délaissée et remplacée par un simple chemin d'exploitation, dont la situation rend difficile, sinon impossible, l'accès des voitures aux maisons riveraines et compromet le service.de certaines parties de ces bâtiments. (C. d'Etat, 13 janvier 1859.)

Changement des conditions de salubrité. - La construction d'un pont, au-devant d'une maison, peut devenir la cause d'un dommage direct et matériel, si elle change les conditions de salubrité et d'habitation de cette maison, en la privant de jour et d'air. (C. d'Etat, 10 décembre 1857.) - Causes d'humidité. - « Le dommage résultant, pour une maison, de ce que l'établissement d'un ch. de fer, à 6 mètres seulement de distance, a eu pour effet de la rendre humide, est un dommage direct et matériel à raison duquel une indemnité est due au propriétaire. » (C. d'état, 3 juillet 1861.)

Remblai et mur de soutènement (privation d'accès). - Le propriétaire d'une maison, dont les facultés d'accès et de vue sur la voie publique ont été notablement diminuées, par suite de l'établ. d'un remblai et d'un mur de soutènement, à une distance de 2m,70, éprouve un dommage direct et matériel, à raison duquel il peut réclamer une indemnité. (C. d'état, 14 février 1861.) - Y. aussi les mots Accès, Avenue et Chemin.

Difficultés d'accès et dommages causés aux propriétés (chemin rendu impraticable par les

travaux d'un ch. de fer. - Comp. P. L. M. contre Gardon). - Le sieur Gardon a obtenu, à raison des dommages qui ont été causés à sa propriété par les travaux dont il s'agit, une ind. de 2,300 fr. Cette ind. comprenait à la fois le dommage temporaire qui avait été causé à sa récolte par l'inondation du chemin en 1865, et le préjudice résultant de ce que l'accès de sa propriété par le chemin du Plan de la Mer était devenu très difficile et impossible même en certain temps. Il suit de là qu'en admettant, comme le soutient le sieur Gardon, que ce chemin ait été rendu impraticable pendant une partie de l'hiver de 1878, ce fait, qui a été prévu dès 1872 et dont les conséquences ont été alors réglées, ne saurait motiver en sa faveur l'allocation d'une indemnité nouvelle. Ainsi c'est à tort que le G. de préf. a, par l'arrêté attaqué, ordonné qu'il sera procédé à une expertise sur la nouvelle réclamation du sieur Gardon. - (C. d'Etat, 8 août 1882.)

5° Autres dégâts causés aux maisons. - Est considéré comme dommage direct et matériel « le tassement des fondations d'une maison provenant du drainage opéré par le percement d'un tunnel de chemin de fer. - Le conseil a décidé « que le percement d'un tunnel destiné au passage d'un chemin de fer avait fait éprouver à une maison des dégradations qui en avaient compromis la solidité ; que, par suite, le propr. avait droit à une indemnité, mais que, dans l'appréc. de cette indemnité, il devait être tenu compte de l'état de vétusté dans lequel, selon la prétention du concess., se serait trouvée la maison. » (G. d'Etat, 23 janvier 1864.)

Ebranlement des maisons. - Les lézardes causées aux constructions riveraines, par le passage des trains, constitue un dommage direct, susceptible de réparation. L'affaire est du ressort du conseil de préfecture, lorsque l'ébranlement est produit par un vice dans l'établissement même du chemin de fer. (C. d'état, 21 mars 1861.) Autres arrêts, notamment 26 déc. 1884, voir ci-après.

Indemnités de dommages (ébranlements causés par le passage des trains). - La compagnie n'établit pas qu'en attribuant à l'ébranlement causé par le passage des trains les dégradations constatées par le tiers expert dans la maison des consorts Vigier et en allouant à ces derniers la somme de..., le C. de préf. ait fait une évaluation exagérée des dommages dont la réparation incombait à la compagnie. (C. d'Elat, 26 déc. 1884.) - Voir aussi au § 3 et au | 3 bis, plus loin, Dommages indirects et Dommages incertains.

Glissement du sol. - Le dommage résultant pour une propriété de ce que, par suite du dépôt des déblais d'un chemin de fer, sur des terrains voisins de cette propriété, le sous-sol a subi une pression qui a déterminé, dans le sol de cette propriété, des glissements et des déformations, est un dommage direct et matériel. (C. d'état, 16 février 1860.)

Ebranlement du sol (écroulement d'immeubles). - Il résulte de l'instruction et notamment du rapport du tiers expert que, d'une part, l'écroulement de l'immeuble du sieur Revol a eu pour cause unique la poussée produite par le glissement des terrains adjacents, et que, d'autre part, l'ébranlement du massif a été déterminé par les travaux souterrains de la compagnie. Dans ces circonstances, ladite compagnie n'est pas fondée à soutenir que c'est à tort que l'arrêté attaqué a mis à sa charge la réparation du dommage occasionné à la propriété du sieur Revol. - (G. d'Etat, 1" juin 1883.)

Remblais occasionnant un tassement. - D'après un arrêt de la C. de Paris, du 27 janvier 1855, la demande d'un prop. ayant pour objet la réparation du préjudice causé à son habitation et aux bâtiments qui en dépendent par la pression et le tassement de remblais nécessaires pour l'exéc. d'un ch. de fer, est de la compétence exclusive de l'autorité admin. - Ce préjudice semble, d'ailleurs, rentrer dans la catégorie des dommages directs.

Caves endommagées. - « Il a été constaté que la tranchée, sur le terrain exproprié, a entièrement intercepté les fleurines aérant la cave à fromages et que, par suite, ladite cave a cessé de pouvoir être employée à l'usage en vue duquel elle avait été construite. Ce fait constitue pour le sieur B... un dommage, résultant de l'exéculion d'un travail public qui, dans les circonstances de l'affaire, est de nature à donner lieu à l'allocation d'une indemnité; et, en présence des réserves contenues dans la décision ci-dessus rappelée du jury d'exprop., le sieur B... était fondé à former une demande devant le G. de préf. à l'effet d'obtenir réparation du dommage dont il s'agit. » (C. d'Etat, 9 juin 1876.)

Parcelles de terrains placées en contre-bas des remblais. - « Le jury d'expropr. a fixé l'indemnité due à X... pour la parcelle expropriée et pour toutes choses, à la somme totale de 12,000 fr., y compris la valeur des constructions. - Il résulte de l'instruction qu'à l'époque où le jury a statué, le remblai à raison duquel X... a réclamé une indemnité devant le conseil de préfncture du Nord était exécuté des deux côtés jusqu'aux abords de la parcelle à exproprier, et qu'ainsi le dommage devant résulter de la construction du lit remblai était certain, et est nécessairement entré en ligne de compte dans l'évaluation de l'indemnité. Dans ces circonstances, c'est à tort que le conseil de préfecture a alloué de ce chef à X... une nouvelle indemnité. » (C. d'état, 2 juin 1876.)

10° Terrains dépréciés par des fouilles. Dans le cas où les fouilles pratiquées dans un terrain par la concession d'un ch. de fer ont eu pour effet de déprécier les parcelles occupées par lui, l'indemnité due au propriétaire doit être fixée en tenant compte de la valeur que l'établ. du ch.

de fer avait donnée à ces parcelles. - Mais le concessionnaire est de son côté fondé à demander que l'indemnité soit diminuée à raison de la plus-value que les parcelles non occupées ont acquise par suite des travaux. - (G. C., 17 nov. 1882. - Voir aussi Occupation de terrains.)

11° Mouvements divers des terrains. - (V. éboulemenls, § 2.)

12° Dépréciations diverses de propriétés, d'usines, etc. - (Voir Bâtiments, Carrières, Ebranlement, Lézardes, Mines, Souterrains, Tunnels, Usines, etc).

13° Dommages causés aux voies de communication. - (Maintien et modification des communications locales.) Voir Chemin, Cours d'eau, Déviations, Boutes et Voies publiques.

Rétrécissement d'une voie publique. - Le préjudice causé par le rétrécissement d'une rue communale parait devoir être considéré comme un dommage direct et matériel ; mais l'indemnité accordée à la ville ou à la commune, à raison de l'expropr. d'une partie du sol de cette rue, comprend le dommage résultant du rétrécissement, et les riverains ne peuvent, d'ailleurs, prétendre à aucune réparation à cet égard. (C. d'Etat, 8 déc. 1859.)

Interruption de la circulation dans une rue. (Accès sur une autre voie publique.) - Le sieur Lamy se fonde, pour demander une indemnité, sur ce que la circulation aurait été interceptée dans la rue Watt, sur laquelle sont situés son atelier et sa boutique, par suite des travaux exécutés pour l'agrandiss. de la gare du ch. de fer d'Orléans, et sur ce que l'interception dont il se plaint n'aurait pas été régulièrement autorisée. - Mais il résulte de l'instruction que lesdits travaux, déclarés d'utilité publique, ont été régulièrement autorisés. D'ailleurs, la partie de la rue Watt où sont situés les deux établissements du requérant a conservé ses accès sur le quai de la Gare. Dans ces circonstances, c'est avec raison que le C. de préf. a rejeté la demande d'indemnité formée par le sieur Lamy. - (C. d'état, 12 déc. 1884.)

Exhaussement d'une place communale. - Une comp. de ch. de fer, qui a acquis une portion du sol d'une place communale par expropr., et payé, à la commune l'ind. réglée par le jury, n'est pas libérée de toute action en dommage de la part des propr. riverains, à qui elle cause, plus tard, un préjudice en exhaussant la voie publique; c'est au C. de préf. qu'il appartient de connaître des réclamations des propr. à cet égard (G. d'état, 14 février 1861.)

Modification et suppression de chemins. - 11 peut y avoir dommage matériel, lorsqu'un chemin rural est supprimé ou modifié; mais l'autorité admin, est seule compétente, soit pour apprécier si le déplacement a été régulièrement opéré, soit pour reconnaître si la commune a droit à une indemnité. (C. d'état, lor mai 1858.) Toutefois, l'allongement de parcours résultant de l'établ. d'un chemin latéral en remplacement d'une ancienne voie de communication, ne saurait donner lieu à réparation par la voie contentieuse. (C. d'état, 1er sept. 1858.) Mais le préjudice résultant du défaut d'entretien de ce chemin par la compagnie qui se serait engagée à l'entretenir en bon état de viabilité, constitue un dommage direct et matériel. (C. d'état, 28 déc. 1854.) V. aussi l'art. Chemin.

Accès supprimés, chemins interceptés, etc. - V. Accès, Chemins, etc.

14° Indemnités diverses, pertes de récoltes, etc. - (V. Eludes et Indemnités.)

Accidents, Dégradations, Inondations et Incendies. - (V. ces mots.)

15° Dommages futurs. - « Le C. de préf. ne peut allouer d'indemnités éventuelles en prévision de dommages futurs, mais il doit attendre que les dommages se soient produits et qu'une expertise en ait déterminé l'importance; restitution de l'indemnité indûment perçue parle propr. de l'immeuble. » (G. d'Etat, 16 février 1870.) - Voir plus loin à ce sujet le § 3 bis.

16° Défaut d'écoulement des eaux. - Il y a dommage direct et matériel, lorsque les dégâts éprouvés par les propr. riverains doivent être attribués à l'insuffisance des mesures prises par la compagnie pour assurer, notamment, l'écoulement des eaux pluviales, accumulées sur une portion d'ancienne route déplacée ou exhaussée, à l'occasion de l'établissement du chemin de fer. (C. d'Etat, 11 mai 1854.) Nous ne parlerons pas ici, bien entendu, des obstacles apportés au libre écoulement des cours d'eau, ni à l'insuffisance du débouché des ouvrages d'art, les mesures à prendre en pareille circonstance étant de droit commun et ayant, d'ailleurs, été rendues obligatoires pour les compagnies, par l'art. 15 du cah. des ch. gén. (Voir à ce sujet les indications qui suivent, au sujet des entraves apportées à l'écoulement des eaux par l'établ. des ouvrages du ch. de fer.)

Modification du régime des eaux d'un coteau. - (Effondrement. - Dommage causé à une propriété riveraine.) - 11 résulte, de l'expertise et de la tierce expertise auxquelles il a été procédé, que les travaux exécutés pour l'établ. de la ligne de......sur le coteau de....., on eu pour effet de modifier le régime des eaux, de manière à favoriser les infiltrations ; que, dans la construction et l'entretien des fossés qui concentraient les eaux le long de la voie ferrée, la compagnie a négligé de prendre les précautions nécessaires pour en assurer le libre écoulement; que c'est précisément sous le ch. de fer et sur toute la longueur du remblai que l'effondrement s'est produit. Dans ces circonstances, c'est avec raison que le C. de préf. a déclaré la comp. responsable de l'éboulement et l'a condamnée à réparer les dommages qui en étaient résultés pour les propriétés voisines. - (C. d'état, 30 nov. 1883.)

Crue des cours d'eau (ouvrages insuffisants). - C'est à l'obstacle opposé à l'écoulement des eaux du Chenet, en temps de crue, par les ouvrages du ch. de fer, qu'est dû l'envahissement par lesdites eaux de la maison du sieur Boissin. Ainsi c'est avec raison que le C. de préf. a condamné la comp. requérante à payer audit sieur Boissin une indemnité, à raison tant du dommage causé par cet envahissement que des dépenses nécessaires pour mettre ladite maison à l'abri des inondations . - Mais le montant de l'ind. allouée au sieur Boissin est exagéré. - En effet, c'est à tort qu'il a été admis, dans l'évaluation de ladite indemnité, que les inondations avaient eu pour effet d'empêcher, pendant deux années, le sieur Boissin d'exercer la profession de forgeron dans sa maison (réduction de l'ind. de 1,148 fr. 75 c. à 600 francs). (C. d'état, 19 juin 1885.)

Modification du régime d'un cours d'eau par les travaux d'un viaduc (dommages causés à une usine hydraulique). - La compagnie, en exécutant les travaux de construction d'un viaduc sur le Gardon, a contribué, dans une certaine mesure, à la modification survenue dans le régime des eaux de la rivière et à la diminution de force motrice éprouvée temporairement par le moulin qu'exploitaient les époux Coral. Par suite, une indemnité leur est due, de ce chef, par la compagnie. - Appréciation du rapport des experts, fixation de l'indemnité, etc. - (C. d'état, 21 mars 1883.) - Voir aussi Cours d'eau, Prises d'eau et Usines.

écoulement des eaux, entravé par un remblai. - L'existence d'un talus de plus de 5 m. de haut, traversant la presqu'île d'Ussac, a eu pour effet de rétrécir le champ d'inondation (de la Vézère) et, par suite, de rendre plus violent le courant des eaux débordées. Notamment, le viaduc du chemin de Lentillac au moulin de la Mouthe a été de nature à aggraver les dommages causés par les inondations aux parcelles situées dans la presqu'île d'Ussae en aval du talus, en causant le ravinement et l'ensablement des terrains. Ainsi les travaux exécutés par la compagnie ont causé au requérant un dommage dont il lui est dû réparation. (C. d'état, 15 fév. 1884.)

Infiltration des eaux d'un aqueduc (dégradation d'un immeuble). - En mettant à la charge de la compagnie la responsabilité du dommage causé à la propriété du sieur Théza par suite de l'infiltration des eaux d'un aqueduc, le C. de préf. a donné le choix à la comp. entre le payement d'une indemnité et l'exécution des travaux nécessaires pour la réparation du dommage. Si le délai de quatre mois, imparti à la comp. pour l'exéc. des travaux, dont s'agit, n'a pas été observé, cette circonstance ne saurait conférer au sieur Théza le droit d'obtenir l'ind. prévue pour le cas d'inexécution des travaux. - Mais les dispositions de l'arrêté précité ne font pas obstacle à ce que le sieur Théza réclame, s'il s'y croit fondé, une ind. spéc. à raison du dommage que lui aurait causé le retard survenu dans l'exéc. ou la mauvaise exéc. des travaux. - (C. d'état, 19 déc. 1884.)

Dérivation d'un cours d'eau (par suite de l'établissement d'une gare). Nouveau canal d'irriga* tion insuffisant pour replacer les propriétaires dans une situation équivalente à celle qu'ils avaient avant la déviation de la rivière (accroissement des frais de curage, etc.). - Ainsi la compagnie n'est pas fondée à soutenir qu'elle n'a causé aux propriétaires susnommés aucun préjudice de nature à leur ouvrir un droit à indemnité. - D'autre part, il ne résulte pas de l'instruction que la compagnie ait procuré aux prairies de la Ribeyre aucune plus-value spéciale et, par suite, susceptible d'entrer en compensation avec le dommage. Enfin la compagnie ne justifie pas qu'en fixant à la somme de____, conformément à l'avis du tiers expert, les indemnité dues à raison des dommages éprouvés par lesdits propriétaires, le C. de préf. ait fait une exacte évaluation de l'importance du préjudice. - C'est à tort, d'ailleurs, qu'il n'a pas été fait applic. des bases proposées par le tiers expert aux parcelles de...... etc. (C. d'état, 20 mars 1885.)

étang envasé. - Allocation d'une ind. au propr. d'un étang alimenté par un ruisseau dont un remblai contribue à troubler les eaux - avec réserve de la question d'une déprédation de la propriété pour le cas où ce dommage « persisterait ». - (C. d'état, 7 mars 1873.)

Chambres d'emprunt. - Lorsque la stagnation des eaux qui séjournent dans les chambres d'emprunt est préjudicable à la santé des voisins, il en résulte un dommage direct et matériel, dont la compagnie, qui a négligé de donner un écoulement à ses eaux, doit indemniser les victimes. (C. d'état, 29 mars 1855 et 4 mai 1861.) (V. aussi au mot Emprunts, l'art. 15 du cah. des ch. et ses applications.)

Suppression de sources. - Au sujet de la disparition d'une source à la suite des travaux exécutés pour l'établ. d'une voie ferrée, le principe de l'indemnité réclamée par l'ayant droit a été reconnu, mais l'affaire a été renvoyée devant l'autorité judiciaire pour l'interprétation de la décis. du jury d'exprop. en ce qui concerne la réparation du dommage éventuel. (C. C., 29 fév. 1884.) - Le propr. d'une source tarie par les travaux du chemin de fer peut être fondé, dans certains cas, à réclamer une indemnité, lorsqu'il justifie de ses droits, par titre ou par prescription. (Y. ci-après Dommages indirects.) - Voir aussi les mots Sources et Tunnels.

Indications diverses. - Voir les mots Ecoulement, Inondations et Usines.

III. Dommages indirects. - En principe, les dommages indirectement causés par les travaux effectués pour le service public ne peuvent donner lieu à indemnité. (G. d'état, 19 janvier et 10 août 1850.) Ne pouvant énumérer ici tous les cas où la règle qui vient

d'être rappelée doit recevoir son application, nous nous bornerons à citer, comme nous l'avons fait pour les dommages directs, quelques exemples importants :

Travaux devant les maisons. - Il y a lieu de considérer, comme un dommage indirect, la dépréciation causée à une propriété par suite de l'établissement, au-devant de ladite propriété et pour l'exécution d'un chemin de fer, d'une rampe en remblai, qui lui enlève une portion notable de la valeur qu'elle avait antérieurement comme terrain de construction. (C. d'état, 12 décembre 1851. - Le même principe est généralement et naturellement applicable au préjudice éprouvé par les maîtres de poste, aubergistes, et autres industries qui se trouvent indirectement lésées par l'établ. d'une voie nouvelle qui détourne le courant des affaires et de la circulation.

Dégradations antérieures à l'êtabl. du ch. de fer. - « Les dégradations d'une maison qui ont été reconnues antérieures à l'existence d'un chemin de fer ne peuvent donner lieu à une indemnité au propriétaire. » (C. cass., 30 janvier 1868.)

Passage de trains (dommages causés aux maisons riveraines). - Rejet de la demande d'un propr. riverain de la voie ferrée par le motif que les lézardes survenues à son immeuble ne seraient pas, d'après l'instruction, imputables à l'ébranlement causé par le passage des trains. (C. d'état, 23 février 1870.) - V. aussi, plus haut, § 2.

Suppression de sources dont la propriété n'est pas justifiée. - Lorsque le propriétaire d'une source tarie, par suite de l'établ. d'une voie ferrée, ne justifie pas de ses droits, sur les eaux détournées, soit par titre, soit par prescription, le dommage dont il se plaint n'est ni direct ni matériel, et ne peut donner lieu à aucune indemnité. (C. d'état, 16 août 1860 et 16 mars 1870.) - V. aussi, plus haut, § 2.

Dommages divers (V. Chemins, Navigation, Routes, Travaux). - Voir aussi ci-après, au | 4, pour la question de compétence, une affaire relative à l'appréciation du dommage causé à un particulier par la construction d'un chemin de fer provisoire d'une entreprise de travaux publics.

Dommages antérieurs. - V. Carrières, éboulements, Expertise, Fosses, Interdictions et Mines.

Dommages éventuels ou à venir. - V. le paragraphe ci-après :

III bis. Dommages incertains, dépréciations à venir, dommages éventuels et non constatés. - D'après la jurispr. du C. d'état, les conseils de préfecture ne peuvent ordonner des travaux pour prévenir le retour des dommages dont peuvent se plaindre les riverains (V. plus loin, § 4) ; ils ne doivent pas, non plus, statuer sur des dommages éventuels, incertains ou à venir, leur compétence ne s'appliquant qu'à l'appréciation de dommages dûment constatés pour lesquels ils ont qualité, après expertise ou instruction administrative, d'allouer les indemnités qu'ils jugent convenable. C'est donc à tort, selon nous, qu'un C. de préf., saisi d'une réclamation au sujet d'ensablements qui s'étaient produits dans le canal d'une usine modifié par les travaux du chemin de fer, et préjugeant après expertise d'ailleurs que ces atterrissements se reproduiraient chaque année, avait mis, pour ¡'avenir, à la charge de l'état, constructeur du ch. de fer, l'obligation et les frais du curage du canal dont il s'agit. - Si l'on n'eût pas laissé écouler les délais du pourvoi, il est certain que l'arrêté en question eût été infirmé par les motifs déduits dans les décisions ci-après du C. d'état :

Indemnité indûment allouée pour dommages futurs. - « Le C. de préf. ne peut allouer d'indemnités éventuelles en prévision de dommages futurs ; mais il doit attendre que les dommages se soient produits et qu'une expertise en ait déterminé l'importance. - Restitution de l'indemnité indûment perçue par le propr. de l'immeuble. » (C. d'état, 16 février 1870.)

Dommage éventuel résultant de l'interdiction d'exploiter une carrière. - Les droits de l'exploitant ne peuvent être que réservés. (C. C., 6 février 1854 et 16 août 1880.)

Transports administratifs (chevaux des militaires). - Les décisions du G. de préf. statuant sur le règlement de transports effectués, pendant une pe'riode déterminée, pour le compte de l'état, n'ont pas l'autorité de la chose jugée dans une nouvelle instance où le débat porte sur des transports accomplis pendant une période postérieure. (C. d'état, 7 déc. 1883.)

A ffaires d'expropriation (dommages éventuels réservés à. raison do l'insuffisance des éléments permettant l'appréciation desdits dommages). - « La compagnie, ayant procédé à l'expropr. d'une partie des immeubles appartenant aux consorts Lorion-Baruet et à la dame Libiot, a demandé devant le jury d'expropr., par voie de conclusions additionnelles, qu'il fût alloué une indemnité séparée pour le dommage éventuel que pourrait subir la maison de la dame Libiot à la suite des travaux. A raison de l'insuffisance des éléments permettant l'appréciation dudit dommage (1), les conclusions additionnelles de la compagnie ont été expressément écartées par ordonnance du magistrat directeur. De ce qui précède, il résulte qu'il n'a pas été tenu compte, dans l'indemnité fixée par le jury, de la dépréciation qui pourrait résulter pour les immeubles de l'exécution des travaux. Ainsi les consorts Lorion-Baruet et la dame Libiot étaient fondés à réclamer, de ce chef, une indemnité devant le C. de préf. et c'est avec raison que ledit conseil, sans renvoyer devant l'autorité judiciaire pour l'interprétation de la décision du jury, a ordonné une expertise à l'effet d'évaluer l'importance du préjudice causé aux réclamants. (C. d'Etat, 13 janv. 1882.)

Indemnité ne pouvant s'étendre à un dommage incertain et éventuel. - Les expropriés (consorts Rouxel), demandaient une indemnité pour un préjudice ainsi exposé :

« Dépréciation qui résultera de l'établ. de la ligne et du passage des trains pour le surplus de la propriété. La maison et le jardin se trouveront en contre-bas de plusieurs mètres de la voie ferrée, privés en grande partie d'air et de lumière, et exposés à recevoir l'écoulement des eaux de la ligne. Il est évident que, dans ces conditions, ils ne pourront se louer que bien difficilement, d'autant plus que, le remblai s'appuyant directement contre le pignon de la maison d'habitation, cette dernière sera exposée à des trépidations continuelles et, par suite, compromise dans sa solidité. »

Attendu que plusieurs des dommages prévus dans ce 4° chef de conclusions étaient éventuels et incertains, et qu'ils devaient être attribués, non à l'expropriation, mais bien à l'exécution des travaux du chemin de fer ou même à son exploitation ;

Que néanmoins le jury, en allouant une indemnité totale de.....et pour toutes causes énu-

mérées dans lesdites conclusions, a tenu compte par cela même de ce 4? chef d'indemnité ; qu'il a ainsi commis un excès de pouvoir et violé, par fausse application, de l'art. 38, loi du 3 mai 1841. - C. C., U juin 1884.

Ebranlement du sol par le passage des trains. - Sur les conclusions de la compagnie, tendant à faire supprimer l'indemnité de 3,300 francs allouée au sieur Gounin, et sur le recours incident du sieur Gounin, tendant à faire porter cette indemnité à 24,000 francs : - Il résulte de l'instruction que si, par suite de l'établissement de la voie ferrée entre les bâtiments du sieur Gounin, le passage des trains a déterminé ou aggravé des dégradations dans les murs desdits bâtiments, tout mouvement paraît actuellement arrêté et qu'ainsi c'est à tort que le conseil de préfecture a alloué, en l'état, au sieur Gounin, une indemnité de 1000 francs pour réparations à faire dans l'avenir, à raison dê dommages dont le retour est purement éventuel. - Indemnité allouée seulement pour les dégradations dès à présent constatées, pour la difficulté d'accès et les autres dommages résultant des travaux. (C. d'Etat, 13 avril 1881.)

Réserves faites pour les dommages à venir (considérées uniquement comme ne viciant pas la décision prise pour les dommages réels). - Sans contester le chiffre de l'ind. qui a été allouée par l'arrêté attaqué à la demoiselle Domet de Mor.t, la comp. soutient que c'est à tort que le C. de préf. a réservé les droits de ladite demoiselle pour tous dommages nouveaux. - Mais l'arrêt attaqué n'a statué et n'a entendu statuer que sur le préjudice qui, dès à présent, résulte, pour la demoiselle Domet de Mont, des travaux entrepris par la compagnie requérante dans la vallée de l'Ognon, et les indemnités qui ont été accordées à ladite demoiselle ne sauraient faire obstacle à ce qu'elle en puisse réclamer de nouvelles, dans le cas où sa propriété viendrait à subir des dommages nouveaux du fait de la compagnie. - Dès lors, celle-ci n'est pas fondée à critiquer la disposition qui a réservé, en pareil cas, les droits de la demoiselle Domet de Mont. (G. d'état, il mars 1881.)

IV. Règlement des dommages de travaux. - Le G. de préf. compétent aux termes de la loi du 28 pluviôse an vm (V. Conseils) pour apprécier le dommage occasionné à des particuliers par un chemin de fer et pour faire le règlement de l'indemnité, excède ses pouvoirs en condamnant la compagnie à exécuter des travaux pour prévenir le retou (1) Exhaussement du sol, dont les conséquences no pouvaient être immédiatement appréciées, faute de renseignements précis.

du dommage. (C. d'état, 11 lévrier 1858 et 21 nov. 1879.) Mais il peut condamner le concess. à payer une indemnité égale à l'évaluation desdits ouvrages, en lui laissant la faculté de les exécuter. (Ibid., 30 juin 1839 et 21 nov. 1879.)

Le C. de préf. est également compétent pour l'appréciation du dommage causé à un particulier par la construction d'un chemin de fer provisoire à locomotives, destiné au transport des matériaux d'une entreprise de tr. publ. (C. d'état, 23 juin 1864.)

Juridiction civile. - Il n'y a compétence, pour la jurid. civile, que lorsque les dommages constituent une atteinte à la propriété, é

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