Introduction des premières réalisations
En raison des fortes dépenses d'entretien des locomotives et des frais importants inhérents à l'emploi de la traction vapeur (coût excessif du charbon), la Compagnie fit pratiquer dans ses différents ateliers aux essais de transformation des locomotives en tracteurs Diesel. Les pionniers en la matière furent ceux des réseaux des Charentes et de Saône-et-Loire, qui réalisèrent les premiers engins, suivis quelques temps après par celui de Neuillé-Pont-Pierre.
La technique consistait à débarrasser la locomotive de sa chaudière et de son mécanisme. Toutefois les essieux montés et les bielles d'accouplement étaient conservés. Après révision du châssis et éventuellement son raccourcissement, un pont moteur était calé sur l'essieu médian et commandé par un inverseur et une boîte de vitesse reliés au moteur, placé sous le capot avant. Une cabine centrale et un capot arrière protégeant les auxiliaires et le réservoir à carburant complétaient le nouvel engin. Cette disposition fut pratiquement généralisée sur l'ensemble du parc issu des transformations de locomotives à vapeur. Il faut toutefois citer deux unités, construites par l'Industrie Privée, le premier par Thomson- Houston, sur l'instigation de l'Etat, le second par Petolat, pour les besoins propres des C.F.D.