Le principe de la commande des vitesses
Le levier de commande placé sur le pupitre, peut occuper 4 positions :
- frein direct de la locomotive,
- marche au ralenti du moteur, transmission débrayée,
- embrayage de la transmission, moteur au ralenti,
- accélération du moteur.
Un manipulateur de vitesses donne les possibilités suivantes :
- travail de la locomotive sur la butte,
- commande manuelle de la boîte de vitesses,
- commande automatique,
- commande de survitesse « du moteur » avec réduction de charge de 15 % à la 8e vitesse.
La commande principale à disposition du mécanicien, agit sur un détendeur d'air qui, par l'intermédiaire d'un bloc de distribution électropneumatique, permet de commander la vitesse du moteur sur la position « butte » du manipulateur de vitesse, et le couple du moteur pour toutes les autres positions de ce manipulateur des vitesses.
Sur cette machine en commande automatique ou en commande manuelle des vitesses, le cycle de changement de combinaison de la boîte est entièrement automatique.
En commande manuelle le choix judicieux de la combinaison à engager et le moment où cette opération doit s'effectuer revient au conducteur, qui en déplaçant le manipulateur des vitesses d'une position stable à une autre position stable, déclenchera dans l'ordre :
1° une impulsion qui amorcera le cycle de changement d'étage,
2° une nouvelle excitation des électrovalves de commande des tringles qui correspondra à l'étage choisi par le mécanicien, et permettra la fin du cycle de passage de la combinaison.
En commande automatique, le manipulateur des vitesses se trouve obligatoirement sur les repères CA2 ou CA3. Dans ce cas le choix de la combinaison à engager et du moment où cette opération est judicieuse, est confiée à un automatisme qui évite au mécanicien toute opération pour changer de combinaison.
Le choix du « moment » où doit être déclenché le changement d'étage à la montée comme à la descente des étages, est donné par le moteur, compte tenu de son régime instantané et de sa charge. Ce dernier est interrogé par deux contacteurs centrifuges dont l'un donne un test au régime nominal et l'autre un test au régime inférieur d'utilisation du moteur. Enfin un microcontact teste la position de crémaillère donc la charge du moteur.
En conclusion, pour un régime instantané supérieur à 1.640 t/m. et pour une charge inférieure ou égale à 74%, le moteur commandera le changement d'étage vers l'étage supérieur, et pour un régime instantané du moteur inférieur à 1.180 t/m. il commandera le changement d'étage vers l'étage inférieur.
L'ensemble de ces deux tests constitue le « test moteur » ou le choix du « moment ».
Le choix de la combinaison à engager est donné par la vitesse de la machine. C'est le « test essieu ». Une dynamo tachymétrique donne en permanence une tension proportionnelle à la vitesse de la machine. Cette tension est appliquée aux bornes d'une armoire à trois relais de tension montés en parallèle et dont l'ajustement par des résistances fixes, permet, selon leur état excité ou non excité, de réaliser les 8 combinaisons selon le schéma logique ci-après.