Devant l'urgence des besoins, la Direction avait prospecté différents constructeurs. Seule la maison Pinguely avait donné suite à cette demande en proposant trois unités de son type 107 qui se trouvaient en attente et dont l'acquéreur n'était pas encore en mesure d'en prendre livraison. Correspondant à quelques détails près aux spécifications des C.F.D., ces machines furent aussitôt acquises et dirigées sur le dépôt du Cheylard.
Description de la locomotive type Indre
Elles possédaient une chaudière dont le corps cylindrique était composé de 3 viroles. Le dôme de prise de vapeur situé sur la première virole supportait les soupapes de sûreté en charge. La sablière se trouvait sur la seconde virole. La distribution était du type Walschaert. La prise de mouvement située sur le troisième essieu et son empattement de 2,050 m en faisait un engin d'une stabilité passable.
Leurs performances étaient malgré tout nettement supérieures à celles de la série 4-5 en raison de la plus grande longueur du faisceau tubulaire, leur donnant une vaporisation plus importante et de la plus grande dimension des cylindres augmentant ainsi notablement leur effort de traction, malgré un diamètre des roues motrices légèrement supérieur atteignant 0,900 m.
Aux essais, elles remorquèrent un convoi de 50 t en rampe de 30 °/°° à la vitesse de 15 km/h.
Elles étaient peintes en vert olive avec filets rouges et portaient les n° 3 à 5 lors de leur livraison. Elles circulèrent sous ces numéros pendant la période de construction, puis furent dotées de plaques ovales en laiton portant les n° 81 à 83 et la désignation de la Compagnie, dès leur emploi pour les besoins de l'exploitation. Les traverses avant et arrière étaient peintes en rouge vermillon et portaient la mention « N° » à gauche et l'immatriculation à droite du tampon central en caractères blancs.
Ces marquages subirent plusieurs modifications au cours des différents levages :
- Les inscriptions sur les traverses avant et arrière furent modifiées comme suit :
- La 81 reçut la mention C. F.D. à la place de l'inscription « N° » en 1930.
- La 82 porta la mention de son immatriculation de part et d'autre du tampon central à la même époque.
Cette dernière, à l'occasion de sa remise en peinture au Cheylard, en 1930, reçut une porte de boite à fumée peinte en rouge et on teinta en blanc l'encadrement circulaire de la chaudière. Cet essai, qui ne fut pas généralisé, était destiné à obtenir une meilleure vision lointaine des convois pour les équipes travaillant sur la voie ainsi que pour les usagers de la route aux abords des P.N.