Etudiés par la sous-commission du matériel des Chemins de Fer de la Corse, organe du Ministère des Travaux Publics, les engins de traction firent l'objet d'une proposition émanant de M. Bandérali, au Comité de l'Exploitation Technique des Chemins de Fer. Cet organisme, créé en 1879, avait arrêté son choix sur le type en usage sur le Chemin de Fer d'Hermes à Beaumont, mais plus largement dimensionné de manière à répondre aux exigences du réseau de la Corse.
Les machines récemment construites à la S.A.C.M. de Belfort pour les lignes à voie de 1,05 m de la Compagnie Franco-Algérienne lui semblèrent répondre aux conditions souhaitées. Ces locomotives à trois essieux et bissel arrière étaient prévues pour la remorque de trains de 36 t en rampe de 30 °/°° à la vitesse de 30 km/h. Cette charge pouvait s'élever à 483 t en palier pour la même vitesse. Toutefois, il fut admis que la Compagnie exploitante pouvait proposer un modèle aux performances comparables, en fonction de sa propre expérience sur les réseaux administrés par ses soins.
Les C.F.D. recherchèrent donc parmi les constructeurs Français un engin aux caractéristiques proches du modèle préconisé et dérivant de celui en service sur ses lignes continentales. Le type 96 des Ateliers de Fives-Lille sembla leur convenir et cette proposition reçut l'aval de l'autorité supérieure.